Direction les Vosges

person Posté par: Alexis LE GOFF list Dans: Voyage Sur: comment Commentaire: 0 favorite Frappé: 14

J-30 : Alors qu’on organisait le séminaire dans les Vosges, avec la visite de l’usine Moustache Bikes fin août. Jeremy, l’un des responsables du magasin de vélo BOBICLOU a cannes nous a appelés pour nous proposer cette idée un peu folle de pédaler jusqu’à l’usine Moustache pour notre rencontre à la fin de l'été ! Nous n’avons pas réfléchi longtemps, on s’est regardé, regardé nos vélos électriques et on lui a validé avec beaucoup d’enthousiasme cette idée ! Il l’a ensuite suggéré à toute l’équipe BOBICLOU et un maximum de technicien, vendeur et responsable de magasin ont voulu effectuer ce voyage à vélo ! 

 

J-1 : On s’est tous bien évidemment beaucoup entraînés, nous avons tous l’habitude de rouler maintenant 120 à 140 km/jour, dans ces conditions, on est prêt ! 

Rien de tout ça, personne n’a roulé, tout le monde était en vacances ce mois-ci, donc ça risque d’être difficile, même en VAE ! Plus de 400Kms en 3 jours nous attendent.

Pour ce qui est du parcours, nous avons sur quelque un de nos vélos un compteur GPS Bosch Nyon, un compteur qui permet d’avoir une carte précise avec de nombreuses indications sur la santé du vélo. 

La veille de départ, chacun prépare son vélo, pour ma part j’ai choisi un samedi 28.2 de chez Moustache. Léger, économe et confortable c’était pour moi le vélo idéal pour ces 420 kms. Il est équipé d’une batterie intégrée et d’un moteur Bosch active Line Plus me permettant de gravir toutes les cotes du au programme. Au magasin de Montévrain on observe le chargement des collègues, il y a de tout, 1 sacoche Ortlieb, 2 sacoches Moustache, une sacoche avant Ultimate, lourde, légère, tout le monde y va à sa sauce ! Moi j’opte pour voyager a vélo léger, une sacoche Ortlieb seat-pack de 11L derrière la selle avec une batterie powertube Bosch de 625 Wh dans mon vélo, un chargeur standard, un short de bain, un t-shirt Bobiclou, une paire de chaussettes, des sous-vêtements ! Je crois que je voyage le plus léger ! Il n’y a plus qu’à passer une bonne nuit et attaquer le lendemain !

Jour J - Réveil 6h, un bon petit déjeuner, 7h : un café en arrivant au magasin, toute l’équipe est motivée, sûr-motivé même ! Après les derniers préparatifs, les derniers oublis, le premier coup de pédales est donné vers 7h30, on connaît bien le début du trajet, on a tous grandi là, on roule en vttae dans le secteur, on emprunte, les pistes cyclables du val d’Europe, puis la vallée du petit Morin, ça monte, ça descend, on alterne entre piste cyclable, chemin en gravillon et sous-bois grâce à komoot sur nos GPS Bosch. Grâce à cette appli, on évite les routes nationales au maximum et on avance vers « Fère champenoise » ou on est attendu pour manger à 13h !

Après les nuages menaçants toute la matinée nous essuyons nos premières gouttes d’eau vers 12h30 juste avant d’aller manger, nous avons parcouru 115 kms à cet instant, par chance nous sommes équipés des vêtements de pluie Vaude et nos sacoches Ortlieb sont étanches  ! Quelques bières, quelques picons ornent notre table ce midi-là, accompagné de quelques plats du jour et autres burger du coin ! Uniquement des plats de sportif bien sûr ?

Nos Moustache ne profitent pour recharger leur batterie Bosch, nous effectuons un premier entretien sur nos montures puis nous nous remettons en selle en direction Vitry-le-François, à 60 km. Il y a du vent, des lignes droites, des chemins, des chevreuils, des avions de l’armée qui nous survolent lorsque l’ont traversé un champ long de quelques kilomètres. La pause du midi a fait bien du bien à tout le monde, et les derniers km sont avalés sans trop de problèmes ! Nous débriefons de la journée dans la piscine de l’hôtel, toute l’équipe est satisfaite, nous avons découvert le principe de rouler les uns derrière les autres, éviter le vent, ne lâcher personne et même quand c’est le cas, faire l’effort d’aller récupérer le dernier pour le ramener dans le groupe !

Une fois de plus, quelques bières, un restaurant indien et de beaux rêves nous remettent sur pieds pour cette deuxième journée, 

Au programme : du plat, du bord de canal sur 110 km, rien de bien méchant, mais on arrive dans les Vosges,

On roule, il fait beau, le paysage est top, on longe le canal entre champagne et bourgogne, il est rempli de poisson, ? ça plait à nos pêcheurs ! Des sprints s’organisent, des blagues sont racontées et des photos prises ! Nous avons tous mal aux fesses, cuissard ou pas, nous ne sommes pas habitués à ce genre de pratique, nous c’est plutôt vttae engagé, de la pente, de la pente, de la pente ! Pas facile de ne pas bouger pendant 4 heures de sa selle.

Nous arrivons à Joinville ou nous engloutissons un kebab, nous aurions souhaité mieux, mais c’est le seul restaurant ouvert dans cette petite ville de campagne, et bien évidement quelques bières au bar du village avant de reprendre le périple, nous avons fait la moitié, de la journée et du périple total !

L’après-midi, il nous reste 40 km a faire, avec un objectif : arrivé à tant pour voir ce que l’on imaginait que dans nos rêves, le triplé français sur les championnats du monde de DH des Gets, tout le monde avance vers le village d’arriver à « Lifol le grand » mais d’un seul œil, l’autre est rivé sur le téléphone à voir tant bien que mal les coureurs dévaler la DH des Gets, les chronos tombent les uns après les autres. Pendant ce temps-là,  nous avons quelques belles montées à gravir, on alterne entre sous-bois et champs de tournesol, la fatigue commence à se faire sentir pour la plupart, moi le premier. Nous avons pédalé 280 kms depuis hier. Nous sommes heureux d’arriver dans le centre-ville de liffol, le grand, et un peu inquiets, parce qu’il n’y a rien ! Mais rien…

Nous trouvons une terrasse de PMU fermé juste à côté de notre hôtel, par chance c’est la patronne de l’hôtel, Catherine 65 ans qui nous accueil, très sympa et qui nous propose d’ouvrir la terrasse pour abreuver nos troupes ! Le Ricard a bon goût dans ce petit village, le plus grand de nos téléphones est disposé comme un écran de télé ? pour regarder la fin de la coupe du monde ! BRUNI CHAMPION, les 2 autres Français terminent sur le podium, ça annonce une bonne soirée.

Catherine se propose même de nous cuisiner un petit plat, c’est très sympa de sa part ! Pendant que la cuisine s’active, nous jouons aux cartes, discutons de la pluie et du beau temps, c’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir les membres de l’équipe BOBICLOU, leurs parcours, leurs objectifs, profiter de ce moment pour nouer encore plus de lien ! Nous nous régalons, mais les paupières sont lourdes et l’envie de dormir est présente, surtout que le réveil est donné pour 6h le lendemain ! Avec 140 km à faire avant 13h, pour arriver au restaurant sur les crêtes de Xonrupt avec le reste de la BOBICLOU FAMILY.

J+2 Lumières allumées, les yeux encore un peu fermés, un croissant avalé, on se met à pédaler ! Il ne fait pas très chaud, mais ça monte fort pour commencer donc on se réchauffe vite, c’est la troisième journée, c’est la der, celle dans les Vosges, la plus belle, la plus intéressante aussi !

Le soleil se lève doucement, l’ambiance est particulière, il y a de la brume par endroit… dés étant, on traverse des ponts, des champs, ça ne parle pas beaucoup dans notre mini peloton, ça descend a 75 km/h, la tête dans le guidon, avec les sacoches Ortlieb pleines a craquées. C’est l’équivalent d’un 3e jour de ski, pas facile…je sens que tout le monde a envie d’en finir avec ce périple. Dans le col principal de la journée, ça accélère, ces roues dans roues que nous montons à 24, 25 km/h  jusqu’à tant que l’un de nous craque, ça pique les jambes, ça pique très fort les jambes, on fait l’effort d’aller jusqu’en haut, un petit écart se creuse, mais pas suffisant pour aller enfiler le maillot jaune en fin d’étape ! Juste une petite fierté d’arriver en haut aussi rapidement avec mes collègues. Merci le moteur Bosch ! 

Le plus dur est donc derrière nous maintenant, on attend tout le groupe, ils sont tous rouges, essoufflés, et pas très bavards, tout le monde a peiné dans cette cote. Nous empruntons la descente vers le lac de Gerardmer, elle est longue et elle fait du bien, ça tourne, on prend enfin de la vitesse. On mange quelques petits bars de céréale et on commence à s’imaginer la carte du restaurant…

Arrivée en bas, on longe le bord du lac, et là, je découvre la première petite erreur de guidage que j’ai faite lors de la préparation ! Nous avons bien 7 km jusqu’à Xomrupt, mais les crêtes de xonrupt c’est beaucoup plus haut ! J’annonce ma bêtise, 10kms supplémentaire, personne ne tremble dans le groupe, l’horaire du restaurant ne sera pas respecter, pas très grave !

Un premier groupe de 6 collègues s’échappent en laissant 2 à l’arrière, le premier groupe que je guide prend un chemin à droite, avance quelques centaines de mètres dans des sous-bois, et là… se dresse devant nous un pierrier monstrueux ! Des marcheurs nous conseillent de faire demi-tour, car ça semble impraticable à vélo électrique et surtout il nous promet une cote de 3h.

Le GPS n’est pas de cet avis, il nous incite à monter ! Nous prenons la décision de monter, walk assist Bosch en marche, nous poussons les vélos, portons les vélos, transpirons à outrance, râlons chaque notre tour, mais la fin est proche, après 25 minutes de portage abominable, un bout de plat nous apercevons l’auberge, et les camions BO BICLOU de nos collègues ! Ouf c’est bientôt fini, nous pouvons remonter sur les vélos, mettre les derniers coups de pédales dans ce chemin piéton, inadapté à mon samedi 28 et vraiment limite pour les Xroad. Dernier poussage dans un tape-cul en herbe et 100 mètres à faire avant la récompense ! Je passe la dernière barrière à vache, et je descends mon samedi 28.2 pour la dernière fois du week-end, enfin ça c’est ce que je croyais à ce moment-là ! J’attends mes 5 compères et rentrons dans le restaurant tous ensemble acclamé par les collègues déjà bien installé confortablement ! Content d’être arrivé, un vrai gueuleton nous attendait dans cette auberge ! 

Les deux derniers n’avaient pas pris la route, ils avaient opté pour la route et étaient arrivés 5 minutes avant nous, les chanceux ils n’avaient pas mis les roues dans le chemin précédent  !

On pourrait en parler pendant un moment et donner énormément de détails sur le périple, mais le mieux est encore de le faire ! En tout cas c’était une sacrée aventure, entre copains, entre collègues, et c’est une nouvelle pierre à l’édifice de la BO BICLOU Family, alors qu’elle est la prochaine destination ?

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